Je suis infirmière pédiatrique
Aussi aussi longtemps que je me souvienne, être infirmière a toujours été le métier que je désirais pratiquer. Comme si c’était écrit, comme si c’était le chemin à prendre. Il a donc été très facile pour moi de me plonger dans ces études, pas vraiment de questionnement, une évidence. J’ai bien hésité un quart de seconde à être institutrice pour avoir les congés scolaires mais ce n’était pas ce que mon « âme » me chuchotait.
Enfant, je m’occupais de mes petits cousins. Plus tard à l’âge de 15 ans, l’amour des bébés m’a amenée à faire beaucoup de baby-sitting. J’ai également été cheffe dans les mouvements de jeunesse durant plusieurs années. La fibre maternelle était déjà totalement présente dans mon quotidien. L’envie de cajoler, l’envie de soigner, l’envie de prendre soin !
Après mes 4 années d’étude, mon diplôme d’infirmière pédiatrique en poche, j’ai commencé à travailler au sein du service de néonatalogie de l’hôpital Erasme à Bruxelles. Je voulais être au plus près des bébés tout juste nés, m’occuper d’eux.
Et me voilà 23 ans plus tard, avec cette expérience incroyable… soigner les bébés nés prématurément et accompagner les famille dans cette épreuve de vie. Il ne s’agit pas seulement de leur prodiguer les soins indispensables à leur bien-être, il faut surtout les soigner avec les mains, avec le coeur, avec son âme. Il est aussi nécessaire d’accompagner les familles en toute bienveillance, sans jugement, avec douceur, et avec une écoute juste…
Toutes ces années à l’hôpital sont très riches d’apprentissage, elles m’ont permis d’aimer davantage les plus fragiles, d’avoir appris à communiquer avec eux, de comprendre leurs besoins, d’avoir exploré avec eux la vie, et la mort aussi. J’ai pris confiance dans l’accompagnement des couples et des familles, j’aime être présente pour eux et les envelopper de douceur.
Après la naissance de mes filles, et ne travaillant qu’à mi-temps (merci à mon mari !), j’ai pu me dégager du temps pour me nourrir de nouvelles connaissances. Un long chemin de formations a commencé pour moi.
Aujourd’hui, grâce à cette expérience hospitalière, je peux offrir aux couples que j’accompagne en tant qu’haptonome et doula une assurance, une sécurité supplémentaire, une meilleure compréhension de leur parcours médical. Je pense que cela apporte un « plus » dans mes accompagnements. Et j’en suis fière !
Lors des rencontres en revécu émotionnel de la naissance, je reçois régulièrement des familles qui ont vécu un accouchement difficile, ou qui se sont retrouvées dans un service de soins intensifs néonataux. Savoir que j’ai de l’expérience en tant qu’infirmière pédiatrique, rassure les couples qui viennent me voir. J’allie donc mon métier de coeur avec mes autres compétences en accompagnement. Tout se lie, tout s’aligne, tout s’imbrique, tout est juste !
Alors, je terminerai et disant simplement merci aux expériences de la vie qui me font grandir, évoluer et mûrir.
Laurence.